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04/02/2014

Hommage à mon père Gilbert Soukovatoff

Gilbert, ou comment avoir du jus

Enfant, il a commencé par monter sur le toit de la maison et attraper les fils électriques. "D'accord ça pique, et alors comment ça fonctionne ?". Il voulait comprendre. Aussi, quand son père lui demandait de garder les vaches, ça ne l'intéressait pas du tout. Il tendait un fil électrique dans le prés, et le tour était joué… enfin, parfois, une vache se retrouvait les 4 pattes en l'air. Il fabriquât son poste de radio à galène et dès 54 il avait sa télévision pour regarder avec Yvette les premières émissions. Auparavant, il créât avec ses copains une radio libre, Radio L, bien sûr totalement non autorisée. Il avait mis en place un émetteur et diffusait les morceaux qu'il jouait en direct avec ses copains. Il avait fabriqué son propre magnétophone ; un jour, il eut l'idée d'enregistrer une interview de Tino Rossi, la star de l'époque. Tout fier de lui, il annonçait sa venue à Lescure. Le jour J, il faisait les questions et appuyait sur son magnéto pour les réponses. Grand branle bas de combat : tous les alentours arrivaient à la maison pour voir Tino, tant cela paraissait réel. Ils firent un tel vacarme, qu'ils réveillèrent son père. La sortie pour tout le monde et pour Gilbert fut tout aussi bruyante que l'arrivée !
Quand Yvette est rentrée pour la première fois dans sa chambre, il y avait des fils et des appareils partout jusque sous le lit ! A l'armée en Allemagne, il s'occupait bien sûr, des transmissions. Il lui était donc facile de mettre en panne ou faire fonctionner le matériel pour obtenir des permissions !

Il s'installa à son compte avec Yvette et toute sa vie fut consacrée à l'électronique, à la vidéo, à la radio et à la télévision.

Il ne s'arrêtât pas là : à la maison deux panneaux solaires fonctionnaient, sur des jantes pour suivre le soleil ; dans la cheminée, une plaque avec circuit d'eau pour récupérer la chaleur. Quand ça montait trop en température, il fallait arroser le feu en urgence ; dans le jardin, des expérimentations d'éoliennes ; pour la voiture, des essais au gaz dans la vieille Opel : une bouteille de butane dans le coffre…et en voiture. Quand il y avait une côte, on ouvrait la bouteille. Avec le mélange essence et gaz, ça dépotait ! Mais fabriquer son propre gaz était bien plus intéressant : un grand bidon, du purin avec de l'eau et ça fermentait au maximum. Bonjour l'odeur quand il ouvrait… Yvette était super inquiète de tous ses bricolages. "Il va nous faire péter la maison !" disait-elle. Il y a eu aussi les essais de la R5 bidouillée à l'huile de friture, la pompe à chaleur, le congélateur fabrication maison dans la caravane pour conserver les truites dans les Pyrénées - la pêche à la truite, une autre de ses passions-, la radio amateur, l'informatique, la vidéo… Toute sa vie il a été curieux, créatif, passionné, ingénieux, inventif et inventeur.

Il a vécu de et par toutes ses passions, et nous a transmis tout son Jus. Alors, malgré la tristesse et la peine, nous gardons en mémoires tous ces fabuleux souvenirs.


Ses enfants et petits-enfants.

24/01/2014

Autoportraits de peintres

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15/01/2014

Villemot : c'est fou !

Bernard VILLEMOT (1911-1989). Affichiste français

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19/11/2013

Wermeer

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La lumière oblique et douce, les regards attentifs, les tentures lourdes et chaudes, les gestes minutieux, les matières naturelles des objets, le dessin des plombs des vitraux, les fenêtres qui ouvrent et ferment la composition sur la gauche, les tissus lourds des robes, l'enchevêtrement structuré du mobilier, la mise en scène, le damier des carrelages.

Aussi, j'ai toujours envie de pénétrer les tableaux de Wermeer : me promener dans les pièces, jeter un coup d'œil par les fenêtres ou sur la lettre, y découvrir les mots, écouter les notes du clavecin, plonger mes doigts dans les tentures, observer le travail de la dentelière qui a inspiré Dali, croquer dans un bout de pain de la laitière, et peut-être mieux voir tout ce qu'on ne voit pas.